QUELQUES MOTS SUR LES DANSES MODERNES NOUVELLES REVELATIONS PAR LE Vte DE SAINT-LAURENT [???]Je n'ecris pas pour les jeunes filles, j'ecris pour les pretres et les femmes mariees et je mets les pointi sur les i.[???] 4e EDITION PARIS CHARLES DOUNIOL, LIBRAIRE-EDITEUR Rue de Tournon, 29 1863 QUELQUES MOTS SUR LES DANSES MODERNES PARIS.-IMP. DE W. REMQUET, GOUPY ET rue Garanciere, 5. QUELQUES MOTS SUR LES DANSES MODERNES PAR LE Vte DE B SAINT-LAURENT [???]Je n'ecris pas pour les jeunes filles, j'ecris pour les pretres et les femmes mariees, et je mets les points sur les i .[???] 4 e EDITION PARIS CHARLES DOUNIOL, LIBRAIRE-EDITEUR rue de Tournon, 29 1863 QUELQUES MOTS SUR LES DANSES MODERNES [???]Nous formons notre conscience au gre "de nos passions, et nous croyons avoir "tout gagne pourvu que nous puissions "nous tromper nous-meme.[???] Bossuet . L'opuscule dont nous offrons au lecteur la quatrieme edition, a paru pour la premiere fois au commencement de 1856. Il commencait par cette phrase: [???]Je ne me dissimule pas le peu de chances qu'a ma protestation de reussir contre un abus aussi enracine que celui que je veux combattre.[???] Jamais auteur n'eut plus de raisons de constater par avance l'inutilite de son ecrit. A cette epoque, je n'avais encore vu paraitre contre les danses impures de nos pieux salons que trois opuscules: 1 les Reflexions morales sur la danse , petite brochure imprimee a Caen sans nom d'auteur; 2 Physiologie de l'opinion , par M. Gustave Louis; 3 Reforme de la danse des salons , par M. Boullay. Depuis, nous avons eu une nouvelle edition des Delassements permis , du P. Huguet, mariste, la Vie de plaisir et le Murmure des salons , du R. P. Dechamps, redemptoriste belge, la Chretienne de nos jours , de M. l'abbe Bautain, la Retraite annuelle des dames , de M. Lecourtier, la brochure adressee Aux Meres, a leurs filles et aux jeunes femmes du monde , sans nom d'auteur, editee par M. Besse (1) . Cris impuissants! les jeunes chretiennes valsent et polkent comme l'ont fait celles de ma generation, les confesseurs deviennent de plus en plus tolerants, et le mal est devenu incurable. Si je fais paraitre une quatrieme edition, c'est pour degager ma responsabilite de pere de famille des desordres contemporains. M. Boullay adresse son spirituel plaidoyer aux meres de famille; moi, je l'adresse aux pretres du Seigneur et aux peres chreliens. La coupable complicite, la lache tolerance des meres et grand'meres les plus devotes, font que je les recuse. Je suis sur que le clerge me donnera raison si la Providence veut qu'il etudie la question, et si au lieu de juger par des rapports interesses, il veut bien juger de visu . Ceci dit une bonne fois, entrons en matiere, en evitant, autant que possible, de repeter ce que M. Boullay a dit dans sa brochure et en cherchant a la completer. En 1840 ou 1841, on dansait dans les bals des quadrilles, des valses, et le grand-pere ou le cotillon . Le nombre des quadrilles etait a celui des valses comme cinq est a un. Tres-peu de jeunes filles valsaient, et beaucoup de femmes mariees s'abstenaient de cette danse, introduite en France par les impures du Directoire. A cette epoque deja on marchait le quadrille, une fausse pudeur avait fait supprimer les balances et tours de mains. On se plaignait deja de la monotonie et de la tristesse de la contredanse, et, voyez la mauvaise foi! on affectait de ne la pas danser. On trouvait que le quadrille etait terne et ennuyeux, et on ne voulait pas l'egayer en le dansant comme il devait l'etre. Ce pauvre quadrille etait condamne comme exigeant de l'etude pour etre bien danse, et comme ennuyeux, n'etant pas assez danse, etant plutot marche. Alors nous vint la polka, qui exige des pas assez compliques; ceux qui trouvaient le quadrille difficile a bien danser et ennuyeux a marcher, ont adopte avec frenesie la nouvelle danse, malgre sa difficulte. Les jeunes vierges chretiennes polkerent, puis valserent (1) : puis la polka-mazurke, la redova, la scotisch, etc, les firent passer dans les bras et sur les poitrines palpitantes des jeunes gens enivres, et maintenant la jeune fille la plus pure se livre, entre deux communions, a l'etreinte des premiers venus, officiers de hussards, etudiants, hommes du monde, etc. Les meres applaudissent niaisement, et il y a des bals oul'onne danse plus que de ces danses modernes, que je regarde comme de veritables actes de prostitution (1) . Quand je dis chretiennes, je veux dire des plus pieuses, tant filles que femmes. Je pourrais citer une presidente de l'oeuvre du denier de Saint-Pierre, en province, dame aux communions frequentes. qui a danse la polka malgre son mari dans sa jeunesse, et te fait danser a sa fille malgre l'epoux et pere contriste; la fille d'un tiertiaire , elevee par lui dans le mysticisme, une charmante enfant qui passait ses nuits des bras d'un valseur dans ceux d'un polkeur, jusqu' a ce qu'elle soit entree dans la congregation des Filles de la charite; des jeunes femmes dirigees par un religieux qui depuis longues annees est en convalescence chez elles; les filles d'un quasi-pere temporel d'austeres religieux; enfin, toutes les devotes parentes d'une jeune mariee, qui ont danse les danses tournantes sous les yeux d'un pieux abbe, vicaire d'une importante paroisse, et qui imitait ainsi le digne cure de Meudon du XVI e siecle, moins mystique; mais plus spirituel. Celui-la ne peut pas dire qu'il ne connalt pas les danses qui demoralisent la France, apres avoir fait de l'Allemagne lemagne le plus immoral des pays chretiens. Quoi de plus frequent a Paris que de voir des femmes du monde a la sainte table le matin, entre les bras d'un valseur le soir? Enfin, je connais une ville de province ou de naives polkeuses rentrant du bal a trois heures du matin, communiaient a huit. Messieurs les ecclesiastiques, vous qui tolerez ces danses, je suis sur que vous ne les connaissez pas. Et d'abord, lisez la Theologie de M. Bouvier, elle vous dira que la valse ( choroea germanica ) est de soi un peche mortel. Lisez saint Liguori, a coup suur celui-ci n'est pas trop rigoriste. Ce docteur de l'Eglise examine si de serrer la main de sa danseuse est toujours un peche, il resolut cette question par la negative: mais qu'eut-il decide si on lai avait demande si l'on peut serrer la taille de sa dan'seuse? Une dame de mes amies, aimant beaucoup la polka, bien qu'affiliee a je ne sais combien de confreries, me disait: [???]Vous condamnez telle et telle jeune personne, mais la danseuse n'est pas libre d'empecher son danseur de lui serrer la taille.[???] En effet, quand l'homme est chretien et la femme aussi, sa main seule est appuyee a plat sur la taille, reposant du tranchant sur les bouffants de la crinoline. Je considere cette maniere de se tenir comme fort immorale; mais c'est la maniere la plus decente et la plus rare, et habituellement la moitie de la taille de la danseuse est embrassee par le bras droit du polkeur. J'ai parie d'un danseur chretien, c'est une espace fort rare. Les danseuses le sont presque toutes ou croient l'etre. Les hommes chretiens et veritablement hommes ne valsent ni ne polkent. Pourquoi, en effet, se condamner au supplice plice de Tantale? La plupart des hommes, dans notre siecle, se dispensent de la pratique religieuse, par consequent la plupart traitent la fornication comme une bagatelle. Eh bien! pour les adolescents que ces bonnes dames chretiennes veulent deniaiser , la polka est une veritable excitation a la debauche; pour les adultes c'est un prelude ou une reminiscence des plus coupables voluptes. Je n'ecris pas pour les jeunes filles, j'ecris pour les pretres et les femmes mariees, et je mets les points sur les i . Il le faut: c'est parce qu'on n'a pas ose demasquer ces effroyables impuretes qu'elles s'exercent sur nos femmes et nos filles, et que celles-ci en sont complices. Et ici, il faut que je le dise bien haut, il n'est pas un seul bal ou les hommes ne soient en majorite mauvais chretiens et immoraux. Ecoutez ceci. Pendant que je faisais mon droit, j'etais invite a des soirees eminemment chretienries, chez des dignitaires de nos grandes societes charitables, catholiques fervents et bons ecrivains. Eh bien! c'est la que j'ai appris ce que c'est que deshabiller les femmes. Je vais vous le dire, respectables meres de famille. Cela vous etonnera, mais cela vous apprendra entre les mains de qui passent les corps si gracieux et si chastes de vos filles. Eh bien! donc, d'apres l'inspection attentive du cou, de la poitrine, des epaules, des jeunes gens pretendent connaitre tous les details du reste du corps. Je comparerai ces mauvais sujets si investigateurs aux g ologues qui recomposent un animal antediluvien avec deux ou trois ossements echappes a la destruction. Il va sans dire que je crois plutot e la paleontologie qu'a la science du deshabille. Je cite seulement un exemple de devergondage d'imagination dont j'ai ete temoin a un bal chretien, jugez des autres. Privez-vous de danseurs, ou exigez de vos danseurs un billet de confession. Vous en aurez peu, alors, - heureusement pour lui, notre sexe n'admet pas generalement cet adultere melange de Dieu et du diable, - vous en aurez peu, mais vous en aurez. Il en est jusqu'a deux que je pourrais citer. Il y a en effet de ces heureuses natures qui permettent a un homme de tenir entre ses bras une belle femme sans en etre emu. Heureusement telle n'est pas la mienne et j'en rends graces au ciel. J'aime mieux la vertu venant d'un effort sur soi-meme que celle qui vient d'un defaut de virilite. La premiere meme seule est une vertu, et n'oublions pas que virtus en latin veut dire force. J'aime le chien d'arret, mais j'ai toujours eu cependant un certain mepris pour ce digne animal. Ce contribuable, en effet, a le plus grand plaisir a rapporter une perdrix, a sentir cette chair palpiter sous sa dent sans la devorer. Je comprendrais et j'admirerais cette action comme acte de fidelite a ses engagements, comme plaisir je n'explique cette action que par une deviation de l'instinct. Tel est le polkeur qui n'a que de la joie sans lutte avec lui-meme, en pressant la taille d'une jeune beaute. Prenons une autre comparaison, Voyez des soldats faire l'exercice. On leur commande la charge en douze temps: Armez, amorcez, arme a gauche, prenez cartouche, dechirez cartouche, etc.; le fusil une fois charge, on commande: Appretez armes, joue, feu! Feu est le denoument logique. Que penseriez-vous d'un guerrier dont toute la passion belliqueuse irait jusqu'a dechirer la cartouche, et qui en resterait la sans continuer la charge, sans se donner le plaisir de faire parler la poudre, comme disent les Arabes ? Le valseur et polkeur vertueux est ce guerrier. Il adore la guerre jusqu'au dechirez ouche, ou appretez armes , inclusivement. J'ai dit qu'il y avait des bals ou l'on ne danse plus le quadrille; en voici la preuve. Un jeune homme a marier fut invite a une soiree par le pere d'une jeune fille des plus pieuses et patronee par un de ces pretres e la mode, saints a t'eau de rose, dont la religion commode est un melange de dogmes thibetains et de sensualite mondaine assaisonnes d'un peu de mysticisme. Ledit jeune homme, pour lequel cette soiree etait le pretexte d'une entrevue, alla solliciter de la fille de la maison la faveur d'une contredanse. [???]Mon Dieu, Monsieur, lui repondit-elle, on n'en danse pas ici.[???] Aucune femme ne souffrirait qu'on la saisit par la taille ailleurs que darts un bal, le soir, decolletee, au son d'une musique enivrante. Etonnez-vous, apres cela, de ce que Parent-Duchalelet dit de la pudeur relative de certaines femmes, dont il a si bien decrit les moeurs et la deplorable existence. Comme le disait une spirituelle Parisienne en voyant polker ses filles: [???]Graude vertu de la musique! comme nous crierions, si nous voyions nos filles ainsi entre les bras de jeunes gens, sans musique.[???] Pretres catholiques, vous disposez de la chaire et du confessionnal, vous expliquez aux fideles cc livre sacre dans lequel il est ecrit que celui qui regarde une femme avec de mauvais desirs a deja commis l'adultere darts son coeur; et vous avez laisse s'introduire dans nos families ces hideux enlacemerits! Un pretre repondait a une dame qui lui reprochait de tolerer les danses modernes: [???]Que voulez-vous, Madame, l'Egtise n'a pas decide la question; en la prejugeant, vous tombez dans le protestantisme.[???] Un autre ecclesiastique, parlair avec une surprise dedaigneuse devant moi, d'un digne et saint pretre, cure de la plus importante paroisse d'une grande ville, qui avait preche contre la polka. On pretend qu'un grand orateur et grand religieux, d'une illustre compagnie, a preche une lois contre la valse et la polka dans une tetraire feminine. II traita les danses modernes [???]d'enlacements." Le mot ne fat pas perdu pour les saintes retraitantes; elles raconterent en riant a leurs amis rexpression du reverend pere, et, pendant un mois les jeunes gens disaient aux jeunes femmes: [???]Madame, pourrais-je avoir l'honneur de faire un enlacement avec vous? Le meme predicateur alla jusqu'a dire, nous assure-t-on, a son elegant auditoire: [???]Mesdames, si vous voulez polker, allez plutot aux bals publics. La, au moins, il y a des sergents de ville pour veiller a la moralite, et chez vous il n'y en a pas.[???] Nous n'osons certifier que tellos aient ete les expressions du zele religieux, mais nous y souscrivons de grand coeur. Mabille en remontrerait en decence a plus d'un salon catholique et devot. Rien ne coute aux pretres complaisants dont la lachete a sanctionne ces desordres. L'un d'eux disnit, qu'en permettant les danses modernes, it suivait l'exemple des jesuites. Ceci est une pure calomnie. Pour ne citer qu'un trait entre mille, il est a ma connaissance que deux jesuites, voyageant avec deux religieux de la famille franciscaine, lent parlerent avec force contre les danses modernes et leur conseillerent de faire lire le plus possible la brochure de M. Boullay. Et moi, je dis que si des pretres tolerent la raise et Pa polka en connaissance de cause, ils font autant de sacrileges qu'ils donnent d'absolutions. La polka et ses derives ont change Je naturel, l'atlure et jusqu'a la toilette de nos femmes. Les danseuses ne portent plus de bouquet au sein; le pauvre bouquet etait ecrase taut les corps sont rapproches. Les boucles out disparu parce qu'elles entraient clans les yeux du danseur et que deux tours de polka les auraient defrisees. It faut maintenant de ces coiffures hardies, solides, renforcees de ills de fer, rejetees en arriere, qui ne craignent pas le souffle du danseur, ni les secousses de la polka, ni les pas immodestes de la mazurka. Le veritable nora de ces danses est celui que je leur ai entendu donner par un homme d'esprit et don,t la religion repousse l'adultere alliance avec le tooride, ce sont des danses aphrodisiaques . [???]C'est, me disair cet ami, le plus grand aphrodisiaque que je connaisse.[???] Ce qu'il y a de pire, c'est que ces danses sont le triste apanage de la bonne societe. On voulut confondre duns un fraternel, et la cour et la ville, et les dames de lahalle. Celles-ci, je le dis a leur honneur, furcut scandalises de la maniere d'etre des duchesses et des marquises, et exprimerent hautement leur etonnement et leur indignation. Dans les fernrues du monde, je ne sais s'il y a de la pudeur, je veux le croire, mais a coup stir il n'y a plus de modestie. Pauvres paysans, dont les danses innocentes sont anathemisees si souvent en chaire par vos pasteurs, que dites-vous quand vous voyez ce meme cure recu au chateau ou le plus gros proprietaire de la commune fair valser et polker ses amis de la ville? Il est sur qu'il y a trop de severite contre les paysans, trop d'indulgence pour les bourgeois, puisque c'est sous ce nom qu'on designe maintenant les riches. Mettez dans un salon trois jeunes gens et trois jeunes filles se connaissant a peine, ils se prendront par le corps et tourneront au son du piano. Et tout cela se fait avec une candeur charmante. On met ses enfants en pension chez les ecclesiastiques les plus renommes, seculiers ou reguliers, on ne les laisse pas sortir seuls a quinze arts, on achete des editions tronquees ad usum Delphini des ouvrages les plus beaux du XVII e et du XVIII e siecle, ou l'on a le tort d'appeler les choses par leur nom; on fait des signes a lelranger qui dit en parlant de tel ou tel: C'est un batard, ou qui vante le croisement de tel coq avec telle poule pour obtenir de bonnes pondeuses. Puis les jours de sortie, on reunit ces petits anges masculins a des anges feminins eeves dans les couvents les plus renommes, et les danses immorales venues d'Allemagne et de Hongrie inoculent a ces jeunes ames le germe des passions qui eclateront a vingt ans aux yeux etonnes des naifs et vertueux parents. Au temps od la valse se faufilait a grand' peine entre los quadrilles et le grand-pere, elle etait rapanage des femmes mariees. C'etait meme la l'excuse route prete qu' apportalent a leurs directeurs celles qui se donnaient ce luxe. Elles etaient sfires d'elles-memes, sous les yeux de leurs maris; refuser de valser eut ete faire passer leurs maris pour jaloux, etc. (1) . Bref les bonnes dames n'etaient pas a court de bonnes raisons, et la valse etait l'exception darts les bals. Les jeunes filles qui imitaient les femmes marinees etaient 2 montrees au doigt et redouees comme le fen par les jeunes gens a marier. A present nous avons change tout cela . La polka et ses derives ant force l'entree des salons les plus honnetes, la raise est venue a lear suite, et ces danses, an lieu d'etre l'exception, sont du droit commun. Des femmes imputes sont parvenues a faire accepter ce singullet droit commun, et tons les tooyeas out ete employes pour arriver a ce resutat. Telle femme a flit a son confessear: [???]Je potke, mais je jure que je suis sur mesgardes. Je ne le fais que par bieaseance, et pour n'avoir pas l'air de faire le proces aux autres femmes. Mon mari serait fache que je ne le fisse pas, etc.[???] Le confessear, ainsi consulte, n'ayant vu danset ni polka ni mazourque, a donne an demi-consentement. La devote recoit l'absolutiou et va dire, apres communion publique, a tontes ses connaissances timorees: [???]Ma chere state, il n'y a aucun real a la polka, j'en ai parle a l'abbe X qui m'a donne rabsolution. C'est en exsgerant la severite de la religion qu'on en eloigne les gens. Ce n'est pas un peche. Le mieux est de n'en pas parler a confesse et de ne pas rompre la tete de nos directeurs avec de sots scrupules.[???] Les chores amies ne demandent pas mieux que de se laisser convaincre. On ne s'accuse pas des danses modernes quand on craint que le confesseur ne les fende. On court les bals et les sermons, on chante des cantiques au mois de Marie et l'on prend le chemin du paradis soutenue par son polkeur. La voie est si rude et si ardue! Appuyee sur la decision de son pere spirifuel, on s'inquiete peu de l'avis du mart et meme du pere de famille. Un pere avait defendu formellement la valse et la polka a ses filles. Malheureusement, quand venait l'heure de minuit, le digne homme se sentair le besoin de quitter le bal et de prendre le chemin de l'alcove. Il etait escorte jusqu'au bas de Pescalier par les jeunes polkeurs de ses filles. Quand celles-ci se voyaient debarrassees de leur tyran, avec rapprobation de leur pieuse mere, elles s' amusaient innocemment . Elles usalent largemerit du droit commun, et n'en etaient pas tooins citees pour leur piete par les bons pretres de la paroisse. Saint Paul, tonnant contre les sacrileges, disait: [???]C'est pour cela que, parmi vous, beaucoup sont infirmes et delicats, et beaucoup sont morts.[???] Et moi je dis: [???]Vous communiez souvent, et vous dansez des danses impures; meres, vous faites servir vos filles a exciter les passions de malheureux jeunes hornrues que vous contribuez a corrompre. Vous vous etes fait une fausse conscience. Je ne dis pas que Dieu vous damnera; il aura peut-etre egard a votre quart de bonne foi, mais c'est a cause de ces manquements et d'antres manquements semblables que l'ordre temporel eat trouble, que vous tremblez pour vos richessea, que vos fortunes excitent la convoitise des classes inferieures depravees parvos exemples, mais plus logiques dana leur depravation, puisqu'elle lea mene au manque de foi et a l'envie coupable de vos fortunes.[???] On se plaint de la decadence de la nation, de la predominance des appetits sensuels, de ramour de la tranquillite quiferait mettre a Charenton le gentilhomme polonais s'ecriait: Malo periculosam liberiatem quam otiosam servitutem . Eh bien! tout cela vient des femmes, de leur detestable education et de l'impur melange qu'elles font des sacrements lea plus augustes avec lea folies du monde. Si on veut regenerer la race francaise, il faut la rendre 2. plus pure; si on vent la rendre plus forte, il faut que les femmes renoncent a corrompre les jeunes gens chretiens des leurs premiers pus duns le monde. Le ridicule touche a l'odieux comme an sublime. Un soir, a an grand bal, voulast faire use politeuse a la maitresse de la maison, je dis a un de ses nevenx, petit garcon de douze ans: [???]Monsieur, voulez-vous me faire l'honneur d'etre rnon vis-a-vis." II me repondit: " Monsieur, je ne clause pus le quadrille.[???] Pauvre enfant! autrefois le quadrille lui aurait ete interdit comme le distrayant de ses etudes, il aurait reve a cette heure duns son lit de college a use partie de billes on de eerean, et maintenant le quadrille est trop fade pour lui: il lui faut ads femmes et nos filles dans les bras pour le distraire nn peu! Pretres, de Jesus-Christ, je ne saurais trop vous le recornmander, etudiez la question, approfondissez-la, cela en vaut la peine. lmitez un des religienx qui font la gloire de notre Eglise de France. II etait alors cure d'une des paroisses les pins importantes de Paris. Se trouvant a la campagne, dans un chateau ou etarcnt reunis de nombreux cousins a de charmantes cousines, il manifesta le desir de voir danser devant lui la polka qui venait de faire son apparition a Paris. II regarda et ne dit rien. Le dimanche suivant il annonea en chaire qu'il defendait cette danse a ses penitentes et leur refuserait l'absolution si elles n'y renoncaient. Prenez des renseignements. Paisque les femmes aiment tant a se livrer, cherchez-en aupres des hommes bons sujets, mauvais sujets, chretiens, indifferents. Je vous predis qu'alors vous penserez comme moi. Cabet, dans son Icarie, ne permet la valse qu'aux epoux entre eux. Un de mes amis, j'en ai de toutes les facons, me disait que, s'il n'avait pas valse avec sa maitresse, il anrait manque quelque chose a ses jouissances illicites. Vous avez le temoignage des Icariens, consultez les Mormons polygames. [???]La danse parait consideree comme un exercice edifiant; lea apotres, lea eveques, le prophete lui-meme s'y livrent avec zele De meme qu'au palsis de Saint-James (1) , la polka eat desapprouvee chez lea saints; mais on assure que Terpsichore doit a la foi nonvelle une hearease modification de la contredanse, le cotillon mormon, ou. tons lea cavaliers donneat la main a deux dames. Esperons qu'on introduira cette nouvelle forme de quadrille aux bains de mer et aux eaux, ou la proportion des danaears, a l'egard des dansenses, est rarement de plus d'un pour sept. [???] (Le Tour du monde, n 154. - Voyage au pays des Mormons.) Le temoignage des Mormons appelle celui des Phalansteriens. Eux qui ne sont ni mohogames, ni polygames, mais qui cultivent la papillonne , sont partisans des danses que j'attaque. [???]Or, la fernroe n'etant reine legitime qu'a la condition de regner par l'attrait; et routes ses graces, routes ses seductions ne pouvant se developper compleement que dans la clause, il s'ensuit que la clause est d'institulion divine, et que route femme non taillee pour cet exercice delirant eat une creature incomplete. Je ne sais pus si je m'abuse, mais il me semble que ce raisonnement a presque la rigueur d'une demonstration geometrique. Voyons: Que tout homme de sens juge et reponde: la Venus de Milo et la Venus a la tortue sont-elles tailIees, oui on non, pour la danse, pour la raise surtout? La raise, ta vraie danse amoureuse, la clause a deux, la clause elliptique dont la courbe est semblable a celle que decrit la ptanete autour de son foyer, la clause echevelee, enivrante, ou tout tonrue, la tete et les seas; la clause protectrice qui permet at couple amoureax de s'isoler au milieu de la foule; ou la danseuse emue s'abandonne languissante au bras de son partner, et boit la passion darts ses regards! En Herschell, ou les amours sont libres, et les moeurs par consequent pudiques et reservees an possible, le droit de valse n'appartient qu'aux couples amoureux.[???] (L'esprit des betes , ed. de 1853, p. 123.) Ecoutez cette definition de ls valse par MM. de Goncourt, Histoire de la societe francaise pendat le Directoire , p. 172. [???]A ces danseuses sans voiles il faut une clause abandonnee et une sollicitation absolament physique. Cornroe la femme du Directoire a ravale son ambition a n'etre que desiree, elle livre plus que son sourire, plus que son regard et plus que sa main, elle se donne tout au cavalier. C'est une tonale de volupte intime et molle, ou le couple que le rhythme marie, poitrine Contre poitrine, haleine conire haleine, tourbillonne enlace Les meres out peur de gronder, lea maria craignent de passer pour jaloux, les femmes deviennent des sabots tournants, et la valse, toute nouvelle debarquee de l' Ailemagne, commenceen ces annees de licenee son regne charmant et immodeste dana lea salons francais degenerees.[???] Passons maintenant a l'appreciation deBalzac: [???]Elle parut sentir le plaisir excessif que trouvent ta plupart des femmes a cette pression dana laquelle tons lea plaisirs de l'amour semblent exprimes.[???] Voici un passage d'Octave Feuillet qui n'est pas moins decisif, nos lecteurs le trouveront tout au long dans le proverbe de la Clef d'or . [???]Elle aime un peu, beaucoup, le bal et la valse, cette devote. Elle y apporte, comme a tout ce qu'elle fait, an gout, une ardeur, un entrainement qui doivent paraitre exclusifs a qui ne la connaft pas. La valse l'enivre. Quand il faut s'arreter pour reprendre haleine, son petit pied palpite sur le parquet; des frissons d'impatience courent sur ses epaules et les font onduler comme de la moire. - N'importe, c'est une danse inconsequente pour une chretienne. Celui qui l'inventa n'etait point marie [???] Nous offrons a nos lecteurs quelques citations prises an hasard dans nos antears contemporains, romanciers et moralistes. Commencons par M. de Villemessant. [???]A quoi done sertle bal? [???]Peut-etre a dissumuler derriere des rideaux de gaze et de fleurs quelqae doux mystere. Parlois deux jeunes cceurs se rencontrent dans ce tumulte, - j'aimerais mieux pour eux encore le pare solitaire on l'intimite du coin du fen, - mais souvent nos amoureux viennent des deux poles du monde et de plus loin encore, de la Chaussee-d'Antin et du faubourg Saint-Germain, et, dans la geographie des conventions sociales, ils n'ont que ce terrain neatre, le bal,. pour se reconnaitre. C'est la rencontre a l'auberge, et les families n'en autoriseraient pus d'autre. - Il leur reste done la contredanse, et an pen mieux que la contredanse, la valse. Elreindre une jeune fernroe, sentit son coeeur battre sur son coeur, respirer son sourire et son parfum duns le tourbillon d'une fete, c'est quelque chose. - Vous savez que Werther avait decide que la femme aimee de lui danserait avec tout le monde, mais ne valserait jamsis qu'avec lui.[???] [???]Le quadrille une fois tue par la valse 3 deux temps qui faisait rage, et les gigottements susnommes qui faisaient fureur, la danse de salon avait affecte un caractere dont la sollicitude des meres prit enfin souci. Elles se demanderent s'il etait bien conforme aux regles de la convenance que leurs filles fusscut tourbillonnees par des bras trop tutelaires, et lancees loin de leurs yeux, a travers les portes, sous l'entreinte de jeunes gens qui se partagent la tete en deux d'un coup de peigne Telles sontles observations physiologiques auxquelles donne lieu uric mode qui confie les jeunes personnes an bon gout, a la discretion de trop jeunes messieurs.[???] (Feuilleton de M. Nestor Roqueplan, Presse du 7 fevrier 1857.) (Appreciation du bal Mabille, par madame Beecher-Stowe.) [???]Cependant, en mettaut a part l'inconvenance qui est inhererite a la nature meme de la raise, je D'ai pus surpris un mot, un regard, un geste que l'on put appeler immoral ou inconvenant. Lea toilettes etaient tresdecentes; et si le vice s'y trouvait, c'etait le vice avec les allures de la potitesse et de la decence." (Morale d'un roman de M. Arsene Houssaye.) [???]Je ne sais pas si l'histoire de mademoiselle Mariani sera Is saint de quelques-unes de ces jeunes files qui aiment trop la valse a deux temps et qui s'abandonnent doucemerit au danger de la traversee, croyant qu'il eat toujours temps de retrouver le rivage; ce que je sais, c'est que l'histoire d'Horace cat an pen notre histoire a tons.[???] [???]Possedez-vous au contraire l'intredpidite dajarret? Vousinvitez une dame a valser,vous tourbillonnez avec elle aux sons de l'orchestre on da piano, et cette femme que vous avez tenue dans vos bras pendant dix minutes, vous n'avez pas le droit de la saluer le leadomain clans la rue. ( Revue de Paris , 1 er janvier 1854.) [???]Ne demandez done a M. Scribe ni la pyrrhique , ni la cordace , nile voluptueux ludion des minces Etrusques, ni le branle , ni la bourree gallo-romaine; ni la gigue saxonne, ni les caroles , ni la pavane , ni la gavotte nos grands-peres, ni la valse langoureuse des Allemands, nile bolero provoquant, ni, en un mot, aucune danse a caractere; son theatre, a lui, c'est la contredanse francaise, la contrcdanse de 1820, que l'on danse encore a tousles bals, et que ron dansera longtemps: et, qui oserait dire qu'on ne la dansera pas toujours? [???]Bien des figures ontpasse, bien des danses nouvelles, exotiques ou du terroir, ont fait bondir le coeur des jeunes filles, sans parvenir a detroner cette contredanse francaise si mesuree, si convenable, si morale meme, dans le sens qu'on prete aujourd'hui a ce mot; car, si elle offre aux deux sexes des occasions de se voir et de s'entendre assez commodes, du moins ne les rapproche-t-elle pas antant que le galop , la polka ou meme la valse . Tout s'y passe duns les termes les plus decents; elle ne jette ni lessens ni les coeurs darts une langueur dangereuse; elle n'est pas la pantomime de l'amour, comme le fandango on la naive saltarella . Elle n'a ni couleur locale, comme la mazurque on le zapateado , ni couleur politique, comme, par exemple, la carmagnole ou le menuet de la Reine . Elle ne marque pus, elle n'engage meme a rien. Darts ses entr'actes mesures, on peut suivre une affaire, terminer un proces a l'amiable, conclure un traite de paix ou de guerre, fixer le jour d'un mariage, le chiffre d'une dot. [???]C'est proprementla contredanse officielle, la contredanse diplomatique, la contredanse matrimoniale; et comme ces caracteres lui sont commaus avec le theastre de M. Scribe, on est fonde a predire a l'un ct a l'autre meme immorrtalite." ( Causerie dramatique de M, d e Belloy; Illustration , 1 er fevrier 1862.) [???]Pour se bieu representer ces danses des Grecs, il faut onblier completement ce a vu dans les autres pays. En France et partout, on douse par couples: un homme engage une femme, elle accepte, et les voila pour quelques minutes compagnons et associes de plaisir. On cause ensemble, on se donne le bras, on s'assied cote a cote, dans la valse, l'homme et ta femme, etroitement enlaces, s'enivrent de musique, de mouvement, et surtout s'enivrent l'un de l'autre. C'est ce qui fail que quelques moralistes severes grondent contre la danse; qu'on mene les filles au bat que lorsqu'on songe lea marier, et que tes mamans de province defendent la raise a louts demoiselles. ( Grece contemporaine de M. About, 2 e edition, pp.457, 458.) Citons encore des fragments d'une satire de lord Byron contre la raise, ecrite en 1812. [???]Muse aux pieds scintillants sans cease, dont lea charrues sont maintenant etendus des jambes aux bras, Terpsichore! trop longtemps appelee vierge mal a propos, terms injurieux qu'on ne te donnait que comme unreproche; brille desormais dans tout ton eclat, la moins vestaledes near vierges du Pinde tu seras maitresse du champ de bataille sans armure; et, imprenable dana la pinpart des assants, tu avoneras la naissance pen legitime, peut-etre, de ta the la valse raise imperiale! importee des bords du Rhin (fameux pour leurs genealogies et leurs vignobles). Puisse cette importation etre longtemps libre d'impots, et le vin du Rhin luimeme etre moins estime que toi: vous vous ressemblez dana quelclues-unes de vos qualites, - car le viu du Rhin enrichit nos caves, et toi notre population. La tete appartient au vin du Rhin; ton art plus subtil n'enivre que le coeur imprudent: ton poison plus doux circule duns les veines et eveille la volupte dans les membres dociles C'est pour vous tons qu'elle est venue, pour vous epoux de dix ans, dont le front souffre des tributs annuels d'une femme; pour vous, epoux de neuf arts de moins, qui ne portez encore que les bourgeons des raroeflux qui vous decoreront, avec les ornemerits additionnels du cuivre on de l'or que la loi vous reserve pour vous, messieurs non maries encore, qui cherchez des tourments pour la vie on des plaisirs pour une semaine, selon que l'amour on l'hymen dirigent vos efforts pour obtenir une femme a vous, on pour attraper celle d'un autre Une demoiselle ne sevanouit plus quand elle est serree de trop pres, mais plus on la caresse, plus elle parait caressante Sedaisante valse! en vain dans ton pays natal Werther lui-meme t'a proclamee presque une prostituee; Werther ah! quoique trespartee a un vice decent, tues chaleureuse, mais non libertine, eblouie, mais non aveugle. Et voici l'aimable Genlis, duns sa querelic avec Stael, qui voudrait la proscrire des bals de Paris; la mode l'emporte! Les pieds peuvent se reposer, mais jamais les mains [???]Enfin chaque valseur asa valseuse; ils partent sous I'inspiration d'un doux contact, tantot plus vite, tantot plus lentement. Qui ne croirait avec certain Tare modeste qu'il est impossible qu'il ne resulte rien de cet attouchement? Oui, honnete Mirza, vous pouvez en eraire rues vers, - quelque chose s'ensuit en temps plus convenable Mais vous,-qui ne vous etes jamais inquietes de ce que deviendront nos moeurs; vous qui desirez sagement posseder les charmes que vous voyez, dites, moi vous convient-il 3. que ces beautes soient a si bon marche?[???] Nous n'osons citer la fin de cette satire, Byron entre ici duns des considerations parfaitement justes, nullement exagerees, mais que noas ne pouvons mettre sons les yeur ae nos lecteurs. Enfin, dans une petite brochure apologetique sur la polka, ecrite en 1844, par MM. Vitu et Farnese, intitulee Physiologie de la polka , nons trouvons l'aveu suivant: " Cette danse nommee polka qui, partie tie France il y a quelclues annees, sons le titre de cancan, avec an lion hermaphrodite de la Chaussee - d'Antin, est allee s'implanter dans les steppes de la Hongrie, et qui nous revient comme par contrebande avec des eperons d'or et des garrfs jannes, pour reveiller les mille echos de la presse quotidienne et de la fashion moderne, qui ne se rioate pus de la transformation da cancan, de cet impur cancan qui lui donnait des nausees, mais qui s'est civilise en conrant le monde." Les pretres ne recueillent de temoignages que de femmes interessees a se faire une fausse conscience, de jeunes filles dont lame pure et candide ignore ce qu'il y a de coupable clans leurs habitudes, de jeunes lilies qu'ils n'osent interroger et qui ne se rendent pas un compte bien exact du trouble de leurs sens. Eh bien! je leurapporte des temoignages un pen accentues, mais non exageres certainement. Une dame catholique de rues amies disait: [???]Je raise et je polke, parce que c'est passe on usage.[???] Je connais des protestantes qui, instruites par la repulsion de lear conscience, out cesse de polker et de valser. Par contre, j'en connais une autre qui s'est convertie a la foi catholique enfre deux bals ou elle a valse avec une entiere bonne foi. Depuis qu'elle a renonce a Satan, a ses pompes et e ses oeuvres, elle pourra polker sept fois par semaine. La religion protestante, en effet, defend toute danse le dimanche. Des protestantes passons aux bayaderes de l'Inde, qui se scandalisent, elles aussi, des allures passionnees de la valse. [???]La fin de ces danses mystiques fur brusquement troublee par de jeunes Anglais qui, sans egard pour leur hote, ou croyant faire une charmante plaisanterie, voulurent entrainer ces Terpsichores darts le tourbillon prosaique d'une vlse. Elles furent tellement effarouchees de ce procede, qu'elles se jeterent par terre en pleurant, et persisterent a vouloir se retirer.[???] ( L'lnde contemporaine , par M. F. de Lanoye, p. 22.) Je le dis avec regret, de certains confesseurs contribuent a autoriser ce que I'instinet depudeur naturel a certaines femmes leur interdirait. Le catholicisme pour ces femmes n'est qu'un veritable fetichisme. Je porte le scapulaire et la medaille miraculeuse, moi qui ecris ce mot de fetichisme, et je ne sache pas qu'il y ait devotion plus raisonnable et plus salutaire; mais trop souvent les medailles et les scapulaires ne font que tromper les consciences et sanctionner des desordres. On serait effraye si l'on voyait le nombre de Marie concue sans peche, de Notre-Dame de Fourvieres, de Betharam, de la Delivrande, etc., qui se livrent aux polkas les plus echevelees, sur la poitrine des pieuses vierges chretiennes. Vous les voyez ces vierges sages lorsque, illuminees de l'amour divin, elles s'approchent de la sainte table, messieurs les directeurs. Nous les voyons, nous, electrisees par les tourbillons qu'elles forment au son d'une musique enivrante, et nous pouvons vous dire que peut-etre tout cela part d'une meme source, une excitation nerveuse et voila tout. Voulez-vous que je vous donne un echantillon de ce qui se dit a une jeune fille dans le tourbillon de In polka, sous l'oeil vigilant d'une mere? Voici la conversation qui s'est tenue dans un salon honnete, frequente par une partie de la meilleure societe parisienne. Pour laisser au dialogue son entrain, je le reproduirai dans toute sa simplicite. Un petit polkeur. [???]Mademoiselle, savezvous a quoi je pense en ce moment?[???] Une grande demoiselle. [???]Non, Monsieur.[???] Lui.[???]Mademoiselle, je pense que f'aimerais bien a vous embrasser.[???] Elle. [???]Oh! Monsieur, vous ne pourriez pas, vous etes trop petit.[???] Lui. [???]Alors Je me dresserais sur la pointe des pieds.[???] Elle. [???]Et moi aussi.[???]Lui. [???]Alors, Mademoiselle, j'embrasserais plus bas[???]. Le noble faubourg ne sait comment retenir ses filles les. plus distinguees, qui se marient contre le gre des parents a des hommes dont elles s'amourachent en depit des convenances passees. Tant mieux, cela rapproche les rangs et croise les canes, e'est peut-etre le seul bon resultat de la polka; mais est-ce celui que vous cherchiez, meres desolees? Passons maintenant a un tout autre ordre d'idees qui a bien aussi sa gravite. Voici ce que nous lisons-dans un recueil assez futile, un journal de modes, les Modes vraies du Musee des familles , au numero de mars 1855. [???]Les enfants ont eu leurs fetes comme les grandes personnes. On a donne pour eux deux bals travestis, l'un an Jardind'Hiver, l'autre an Cirque de l'Imperatrice, ou une foule de petites marquises et de pierrots a peine nes s'efforcaient deje de danser la polka, cette danse frappee d'anatheme par toute la Faculte de medecine, qui pretend qu'elle est d'un effet pernicieux pour les femmes et que la plupart d'entra elles lui doivent des maladies souvent incurables. [???]Ne glissez pas legerement sur ces lignes, jeunes femmes, et vous, meres prevoyantes: ce que je vous dis la est serieux, je le tiens d'un de nos plus illustres praticiens, qui affirmait dernierement devant moi que que la polka, par ses secousses repetees, nous etait fatale. .[???] N'etant pas medecin, nous ne pouvons commenter longuement ce passage trop significatif. Nous dirons seulement que les jeunes filles sont presque toutes trop nerveuses et que les danses modernes, en excitant le systeme nerveux, le fait predominer de plus en plus, ce qui cause d'affreuses catastrophes. Les couches douloureuses, les emotions trop fortes, les accidents de toute nature deja si difficiles a guerir, se compliquent de crises nerveuses qui emportent les malades. Tout le soin des memes devrait etre de calmer le systeme nerveux de leurs filles, tandis que les danses ou elles se pament de plaisir l'excitent outre mesure. On m'a dit que beaucoup de medecins attribuaient les descentes de matrice, les lesions de cet organe si delicat, les cicatrices qui s'y forment et peut-etre plus tard, les adherences, etc., aux secousses de la polka et de ses derives. Nos femmes ont la force de danser toutes les nuits depuis le jour des Rois jusqu'au mardi gras, elles n'ont la force ni d'accoucher ni d'allaiter. Cent hommes allant au pas avec un tambour battant la cadence feront casser les chaines d'un pont suspendu, ce que ne feraient pas mille hommes rompant le pas. Peut-etre qu'une polka bien accentuee et soutenue par la musique fait pins pour detruire la suspension de l'uterus que les plus grandes fatigues d'un autre genre. Nous lisons dans un opuscule apologetique de la polka intitule Physiologie de la polka par MM. Auguste Vitu et Paul Farnese, a la page 56, les lignes suivantes. [???]La valse a le tort de developper dans tes jeunes femmes des palpitations de coeur fort dangereuses. Nous sommes faches de donner ce coup de massue a la valse, qui fait vivre plus de medecins que de professeurs de danse; par consequent, il est de notre devoir de dechirer le voile mysterieux qui abrite les inconvenients funestes de la valse. [???]Les journaux sont la pour temoigner du fait. Dans un bal de madame la baronne de T , a la rue Saint-Honore, en 1841, un jeune homme qui avait fait plusieurs tours de salon avec mademoiselle de D , fut etrangement etonne de sentir que le poids de sa danseuse augmentait avec la vitesse de sa rotation, phenomene, comme on le sait, tout a fait contraire aux lois de la dynamique. Il s'arreta pour faire prendre haleine a mademoiselle de D , mais celle-ci tomba tout a coup a terre; depuis deux minutes, en effet, ce malheureux tournait avec un cadavre [???] Passons a un fait divers du journal le Siecle en 1860. [???]Un lugubre incident est venu attrister le bal annuel des compagnons menuisiers qui a eu lieu dans la nuit de samedi a dimanche, en l'honneur de sainte Anne, chez madame Begue, a Nantes. Une domestique, nomme Francoise Portrel, qui valsait rapidement, est tombee tout a coup comme frappee de la foudre. Un vaisseau venait de se rompre cite est morte.[???] En finissant, repondons quelques mots aux objections reellement absurdes quej'entends faire par les partisans des danses nouvelles. Et d'abord le bat est bon parce que la frequentation de la bonne compagnie empeche la frequentation de la mauvaise; la polka avec des femmes honnetes detourne les jeunes gens de Mabille et du Ranelagh. Detrompez-vous, pauvres meres. Les polkas les plus honnetes excitent les sens de vos fils; et le bal comme. il faut est le vestibule des maisons comme il ne faut pas. [???]Mais on ne peut pas rester toute une nuit sur sa chaise. On ne danse plus de quadrilles.[???] La faute a qui? A vous qui ne savez pas resister au torrent. Que dix jeunes filles ou femmes refusent de polker, les maitresses de maison seront bien forcees de faire jouer des quadrilles. [???]Mais le quadrille est ennuyeux, on ne le danse plus, on le marche.[???] La faute a qui? A vous qui, lui trouvant peu de saveur parce qu'on ne vous empoigne pas, l'avez rendu aussi terne que possible pour avoir Ic droit de le trouver ennuyeux. D'ailleurs n'y a-t-il pas d'autres danses? Oui, mieux vaudrait introduire dans nos salons la bourree d'Auvergne, le branle breton, la farandole provertcale. Dansez, si vous le voulez, le bolero. le jaleo, la malaguegna, la jota, la cachucha. Ne vous signez pas, Mesdames (1) ! un de nos amis a vu danser la cachucha a Seville par des Andalouses qui ne se piquaient pas de grande vertu, et il m'a dit qu'elles pourraient donner des lecons de decence aux jeunes favorites de nos catechistes. N'avez-vous pas la gigue anglaise, les lanciers? Enfin, toutes les fois qu'on joue un ballet a l'Opera, ne compose-t-on pas des danses nouvelles? est-il donc absolument necessaire, pour que nos femmes et nos filles s'amusent, qu'elles soient dans les bras da premier venu? Vons etes trop severe, me disait une dame; est-ce qu'on ne valse pas en Allemagne depuis des siecles sans que le clerge de ce pays ait jamais cherche a l'empecher? S'il en est ainsi, dirai-je, l'Eglise d'AIlemagne a tort. L'Eglise catholique et son chef sont infaillibles, d'accord; mais cette infaillibilite n'est pas l'apanage de telle ou telle de ses fractions. Voyez plutot l'Eglise espagnole. Le pape saint Pie V, par sa bulle de Salute prohibe, sous peine d'excommunication, les courses de taureaux, non-seulement a cause des chances de mort qui se rencontrent dans ce divertissement, mais encore propret matilationem membrorum . Il n'est pas d'annee ou il ne perisse un ou deux combattants dans l'arene, et il n'est pas possible de voir trois courses sans etre temoin d'une fracture ou d'une foulure grave, et cependant le clerge espagnol est represente aux courses par un vicaire ou le cure de la paroisse avec son etole et les saintes huiles, attendant dans une chapelle derobee que le taureau lui expedie un chretien a administrer Qui a raison du pape ou du clerge espagnol? La pape Gregoire XVI a defendu, par une bulle de 1838, la traite des noirs deja interdite par les puissances signataires des traites de Vienne, en 18l4 et 1815. Donc tous les esclaves provenant de la traite, introduits depuis 1838 a la Havane, a la Nouvelle-Orleans et au Bresil, ont droit a la liberte; donc tous ceux qui les detiennent en esclavage et meurent sans les avoir affranchis et de plus indemnises, vont de droit en eufer; donc les pretres qui tolerent cette violation d'une bulle sont coupables au premier chef. Allez voir dans les pays dont je viens de parler si la bulle de Sa Saintete Gregoire XVI, d'heureuse memoire, est plus appliquee que la bulle de Salute de saint Pie V en Espagne. Que le clerge allemand autorise la valse, cela ne fait pas le moindre doute. Si j'avais la collection du Correspondant sous la main, j'y verrais que, en Autriche, avant 1814, et peut-etre depuis, des eveques ont donne des bals dans leurs palais episcopaux. Un de mes aieuls, emigre dans la Suisse allemande, n'a pu etre recu un matin par l'eveque de Bale residant a Soleure, parce que lui eveque avait passe la nuit au bal. - Qu'est-ce que cela prouve? - Que le clerge allemand est un peu plus coupable que le clerge espagnol, parte que les blessures faites a l'ame sont plus dangereuses aux yeux d'un chretien que celles faites au corps. C'est donc au clerge francais, le plus exemplaire et le plus instruit du monde, a repousser les innovations allemandes et espagnoles on a en referer au saint-pere. Soyez fermes, messieurs les directeurs, et vous detruirez cet abus que votre faiblesse ou votre ignorance a laisse s'enraciner dans la vigne du Seigneur. Est-ce que Nosseigneurs les eveques n'ont pas detruit chez les chretiens la manie des tables tournantes, un peu sans les entendre? Eh bien! je le jure, moi qui me ferais un scrupule d'entretenir la moindre conversation avec ma table, je regarde les femmes tournantes comme beaucoup plus dangereuses que les tables les plus seduisantes. Puisque cette causerie m'amene aux tables tournantes, nos reverends peres, seculiers et reguliers, lisez, dans le second volume de M. de Mirville (p. 91), les revelations d'une table sur la polka et la mazurka, 4 au milieu de je ne sais quelle bourgade du centre de la France. Je he sais si les jeunes filles de cet endroit se permettent les danses modernes; mais si elles se les permettent, il faut une fois de plus reconnaitre la verite de ce que dit l'Evangile: Que telles gens ne se coavertiraient pas, quand meme has morts sortiraient du tombeau. Je vous adjure, seigneurs eveques, qui lirez ces quelques pages, prenez une decision pour ou contre la polka et ses derives. Fulminez contre ce que je regarde comme une branche de la prostitution ou proclamez-en l'innocence. Ayez pitie de celles de nos filles qui ne dansent pas, parce qu'elles croiraient mal faire, et s'il n'y a pas de mal, dites-le tout haut, la charite le veut. Cette malheureuse question est une pomme de discorde dans les familles les plus chretiennes, dans les menages les plus unis. Si vous decidez qu'il n'y a pas de mal, au moins pour beaucoup de personnes, les refractaires se convertiront a la polka, et il y aura des rapports plus charitables entre les chretiens que par le statu quo actuel. Si vous condamnez la valse et la polka, la plupart des femmes qui se disent chretiennes obeiront a votre voix. Quant a celles qui prefereront la seduction du monde a la voix de l'Eglise, soyez surs, tres-reverends peres et seigneurs, qu'elIes se, damneraient bien, meme si vous leur permettiez la polka. Il ne faut pas mettre Dieu au rabais, et il faut songer a tout le discredit dans lequel est tombee la religion, aux yeux de bien des incredules pour ce que j'appelle une coupable tolerance. Pourquoi seriez-vous plus tolerants que les mondains? Je pourrais citer une ville ou la societe chretienne a expulse de son sein une dame etrangere au departement qui menait ses filles dans le monde et leur interdisait la polka. Les autres meres de famille forcerent la nouvelle venue a quitter la place, disant que c'etait les insulter que de defendre a ses filles ce qu'elles permettaient aux leurs. Si les desordres de Paris ne sont pas encore venus troubler vos paisibles cites, ne vous endormez pas dans l'espoir de conserver vos ouailles pures de ces impuretes, messieurs qui avez charge d'ames. Il suffit de la femme d'un nouveau prefet, d'un receveur, d'un capitaine de gendarmerie pour enseigner les belles manieres de Paris et vous serez emportes par le fleau, comme vos confreres de Paris. Combattez l'invasion avant qu'elle soit irresistible, et ecoutez ce que disent les ouvriers, les pauvres autrefois vos amis, et que d'infames calomnies ont tournes contre vous. Bah! les pretres laissent faire aux riches tout ce qu'ils veulent, disent-ils, afin d'en tirer de l'argent pour batir leurs eglises. Surtout que la haine si legitime des danses nouvelles ne vous fasse pas tomber dans un rigorisme outre. La severite janseniste d'une partie du clerge a peut-etre, il y a quarante ans, favorise l'entree de la valse en France. Puisque la danse est un peche, mal pour mal, mieux vaut commettre celui de la valse qui, au moins, est bien plus agreable que l'autre. Tel a ete probablement le raisonnement de bon nombre de mondains. Presentez au monde etonne des jeunes gens purs, intelligents, croyants, energiques, et de jeunes filles et de jeunes femmes pieuses, gaies, mais reellement vertueuses, et se refusant a preter leur chaste corps aux etreintes des hommes du monde; et tous les prejuges hostiles a la religion, ravives par une coupable tolerance, se tairont et disparaitront. Votre troupeau sera peut-etre un peu diminue en nombre, mais bien plus digne du divin Agneau, son chef, et vous travaillerez bien plus efficacement a la plus grande gloire de Dieu. EPlLOGUE. Voici donc la 4 e edition de mon opuscule lancec dans le monde religieux. Aura t-elle plus de succes que les trois premieres? Non, je le repete, les partisans des danses tournantes ont acquis tanl d'influence, que je serais fou de croire qu'un opuscule qui n'a que le seul merite du bon sens put faire plus que les paroles et les ecrits des Ravignan, Lacordaire, Bautain, Lecourtier, etc. Voici ce que me repondront MM. les ecclesiastiques qui se reconnaitront dans quelques-uns des portraits que j'ai crayonnes: [???]L'auteur est un extravagant; Alphonse Karr, un libre penseur; Byron, un demon incarne; About, un voltairien; les Icariens et les Mormons, des tisons de Satan; Arsenc Houssaye, les Goncourt et tutti quanti , des litterateurs. C'est le tort de Lacordaire, Ravignan, Bautain, etc., de se trouver en pareille compagnie. [???]Nous ne sommes plus au temps des Antoine, des Arsene et des Hilarion, qui n'ont rien compris a la douceur de la religion. Il faut marcher avec son siecle. Jouissons de la sainte liberte des enfants de Dieu. Soumission absolue de la pensee et liberte des moeurs. Ama et fac quod vis , disait saint Augustin. Fac quod vis , Mesdames. Polkes si vous voulez.[???] V te de B. Saint-Laurent . CHARLES DOUNIOL, LIBRAIRE-EDITEUR 29, RUE DE TOURNON Extrait du Catalogue OEUVRES DE M GR L'EVEQUE D'ORLEANS MEMBRE DE L'ACADEMIE FRANCAISE De l'Education . 3 beaux vol. in-8, ornes d'un magnifique portrait 22 fr. 50 - Le meme , 3 vol. in-12. 10 fr. 50 Tome I. - Du respect dans l'education . Tome II. - De l'autorite dans l'education . Tome III - L'homme d'education . Tome IV. - De la haute education intellectuelle . 1 vol, in-8. Pour paraitre : Tome V ( sous presse ). 7 fr. 50 De la Souverainete pontificale , 3 edition, un beau vol. in-18 3 fr. 50 Methode generale de catechisme , recueillie des ouvrages des. 9 fr. Souvenirs de Rome , dedies a son clerge. In-8. 2 fr. Le Pere Lacordaire , par le comte de Montalembert . 1 vol. 5 fr. - Le meme , 1 vol. in-12. 2 fr. 50 Une nation en deuil, - la Pologne en 1860, par e meme . 1 fr. 50 Histoire ancienne des peuples de l'Orient jusqu'au debut des , ancien eleve de l'Ecole normale, professeur agrege 2 fr. 5O La journee des Malades , reflexions et prieres pour le temps de Perreyve , avec une preface Petetot , superieur de l'Oratoire de l'Immaculee-Conception 3 fr. Meditations sur le Chemin de la Croix , par le meme. 1 vol. 1 fr. 50 Rosa Ferrucci , ses lettres et sa mort, par le meme. In-18. 80 c. Panegyrique de Jeanne d'Arc , prononce dans la cathedrale e edit., revue e: augmentee de notes historiques. Gr. in-18. 1 fr. 25 Lettres a des jeunes gens , par le R. P. Lacordaire ; mises en Perreyve . In-18. 3 fr. 50 Hier et aujourd'hui dans la societe chretienne, par M l'abbe , directeur a l'Ecole preparatoire diocesame de Carmes. 3 fr. Correspondance d'une eleve du Sacre-Coeur , par M me Zoe 1 vol. in-18. 3 fr. Vie du R. P. Xavier de'Ravignan , de la Compagnie de Jesus, Ponlevoy , de la meme, Compagnie. 2 beaux 15 fr. - Le meme , 2 vol. in-12. 7 fr. 50 Lacordaire , sa vie, ses oeuvres, par Francois Beslay ; precede 1 fr. De la connaissance de Dieu , par A. Gratry , pretre de l'Oratoire e edit. 2 beaux vol. in-8. 12 fr. - Le meme , 2 vol. in-12. 7 fr. 50 De la connaissance de l'ame , par le meme. 2 vol. in-8. 12 fr. - Le meme , 2 vol. in-12. 7 fr. 50 Logique , par le meme. 2 vol. in-8. 12 fr. - La meme , 2 vol. in-12 7 fr. 50 Mois de Marie de l'Imaculee-Conception, par le meme. 1 vol 2 fr. 50 Les Sources , par le meme. Premiere partie: Conseils pour la 2 fr. -Deuxieme partie: Le premier et le dernier livre de la science du 1 fr. 50 La philosophie du Credo , par le meme. 1 vol in-8. 5 fr. La paix , meditations historiques, politiques et religieuses, par le 3 fr. 75 De la Composition oratoire , principes et applicatious, par le Guerin , de la Compagnie de Jesus. 2 vol. in-l2. 7 fr. Les Jesuites au bagne . Toulon, Brest, Rochefort, Cayenne, par Aubineau . 5 e edition, revue et augmentee. 1 vol. in-12 2 fr. Causeries, Nouvelles, Melanges , par mademoiselle Julie Goubaud . 3 fr. Petits et Grands (Recit breton), par M. de Livonniere , avec preface de Falloux . 1 vol in-18. 2 fr. 50 Etude sur l'Irlande contemporaine , par le P. Penraud , preetre 15 fr. L'Eglise catholique en Pologne , par le P. Louis Lescoeur , 6 fr. Ma conversion et ma vocation , par le R. P. Schouvaloff , barnabite, 6 fr. Conversion d'une dame russe a la foi catholique, racontee par Gagarin , de la Compagne de 1 fr. 50 Abolition de l'esclavage , ses resultats et son avenir, par Cochin , 2 vol. in-8, 12 fr. Rome, les Martyrs du Japon et les eveques du XIX e siecle, par 1 fr. Histoire de France , par E. Keller , depute au Corps legislatif, 7 fr. 50 Abelard et saint Bernard . La philosophie et l'Eglise au XII e siecle, Bonnier , licenciees lettres, docteur en droit. In-12. 1 fr. 25 La charite chretienne dans les premiers siecles de l'Eglise, par de Champagny (ouvrage couronne par l'Academie 3 fr. Monseigneur de Miollis (a propos des Miserables de Victor de Ribbe . In-8. 1 fr. Mozart . Vie d'un artiste chretien au XVIII e siecle, extrait de Goschler , chanoine honoraire, 3 fr. 50 Le cardinal Maury , sa vie, ses oeuvres, par M. Poujoulat . 2 e edition, 3 fr. 50 Etude sur Malebranche , d'apres des documents manuscrits, suivie Blampignon . 1 vol. 5 fr. L'Eglise et la France au moyen age , ou pouvoir temporel du e siecle, Chatelet . 3 vol. in-8. 15 fr. Histoire de la Ligue sous les regnes de Henri III et de Henri IV, Quinze annees de l'histoire de France , par V. de Chalembert . 10 fr. Mandements et discours de Mgr Landriot , eveque de la Rochelle 16 fr. 50 La priere chretienne , par le meme (premiere partie). 1 vol. 3 fr. Un pretre deporte en 1792 , episodes de l'histoire de la Revolution Meignan , chanoine 3 fr. 50 Les quatre Martyrs , par M. F. Rio . 3 e edit. 1 vol. in-12. 2 fr. 50 Vie du R. P. dom Bernard , fondateur et premier abbe de la Gouzillon de Belizal . 2 fr. 50 Le Cure d'Ars , vie de M. Jean-Baptiste-Marie Vianney, publiee Monnin . 2 beaux vol. in-8 , avec portrait et autographe. 15 fr. -Le meme, 2 forts volumes in-18, avec autographe. 8 fr. Etudes religieuses, historiques et litteraires , par des 10 fr. Paris.-Imp, W. REMQUET, GROUPY et cie rue Garanciere, 5. IMPRIMERIE W. REMQUET, GOUPY ET C. Rue